Le vote du budget 2026 de Bordeaux, dernier du mandat de Pierre Hurmic, a été marqué par des échanges houleux lors du conseil municipal, le 16 décembre. L’augmentation « assumée » de la dette n’a pas manqué d'alimenter les débats, surtout avec la présence de l'opposant Thomas Cazenave, qui a été vivement critiqué pour ses liens avec le macronisme.
« Ce dernier budget s'inscrit dans un contexte de tensions politiques », a commenté Claudine Bichet, première adjointe. Avec des investissements prévus de 115 millions d'euros, elle défend une stratégie qui serait nécessaire pour faire avancer la ville et ses quartiers. La municipalité prévoit ainsi une augmentation de la dette, qui passerait à environ 447 millions d'euros d'ici 2026, contre 271 millions en 2020. Ceci a donc suscité de vives critiques de l’opposition, qui évoque un risque d'endettement excessif.
Thomas Cazenave a même insinué que cela pourrait laisser des collectivités exsangues. « Vous nous laissez un budget peu soutenable », a-t-il déclaré. Plusieurs membres de l'opposition, notamment Nathalie Delattre, soulignent la divergence entre l’ambition affichée et la réalité de la dette, qui a ainsi bondi de 65 % entre 2020 et 2026.
« Ce budget temporaire annonce des échéances inquiétantes », a réagi Pierre Hurmic. « Dans trois mois, nous serons à nouveau amenés à discuter de ces questions. Une bonne gestion budgétaire se doit d'abord d'intégrer les besoins urgents des Bordeaux de demain », a-t-il ajouté, soulignant que les investissements en matière d’infrastructures étaient essentiels pour le développement de la ville.
Les experts interrogés sur ces enjeux budgétaires appellent à un équilibre entre les investissements nécessaires et une gestion rigoureuse de la dette. « L’augmentation de la dette peut être justifiée si elle s’accompagne d’une dynamique économique positive, mais elle doit rester sous contrôle », estime un économiste local.
Cette session budgétaire ne fait donc que cristalliser des tensions politiques à Bordeaux, alors que les défis à relever s'amoncellent. L'avenir économique de la ville en dépendra, et les citoyens, eux, garderont un œil critique sur les décisions prises par leurs élus.







