Le parquet national financier a fait part de sa décision, ce mardi 16 décembre, de requérir le renvoi de onze individus, dont Nicolas Sarkozy, sa femme Carla Bruni-Sarkozy, ainsi que la célèbre paparazzi Michèle « Mimi » Marchand. Cette affaire entoure des allégations de rétractation, supposément monnayée, par l'intermédiaire Ziad Takieddine qui avait récemment retiré ses accusations concernant un financement libyen durant la campagne présidentielle de 2007.
Les charges retenues contre Sarkozy portent sur « association de malfaiteurs en vue de commettre une escroquerie en bande organisée » et « recel de subornation de témoin ». En revanche, son épouse est seulement impliquée dans la première accusation. Takieddine, tragiquement décédé en septembre 2025, avait été un témoin clé dans cette affaire de financement électoral, jouant un rôle central en dénonçant des pratiques illicites.
Pour Michèle Marchand, le parquet requiert également des accusations de « subornation de témoin » et « association de malfaiteurs visant à corrompre des agents de juridiction au Liban ».
Une opération baptisée « Sauvez Sarko »
Ces événements, souvent désignés par le terme d'« opération Sauvez Sarko », sont intrinsèquement liés au dossier principal qui examine le financement libyen de la campagne de 2007. Nicolas Sarkozy, ancien président (2007-2012), a été reconnu coupable dans ce dossier par la justice française le 25 septembre, recevant une peine de cinq ans de prison. Il a cependant fait appel, et une nouvelle audience est prévue pour mars 2026.
Les enquêteurs s'interrogent sur la possibilité que Sarkozy ait directement validé ou encouragé des manœuvres frauduleuses en vue de modifier le témoignage de Ziad Takieddine. L'avocat de Sarkozy, Me Christophe Ingrain, a pour sa part choisi de ne pas faire de commentaires à ce stade de l'enquête.
Cet ensemble d'accusations soulève des questions cruciales sur l'intégrité de l'ancien président et sur les pratiques politiques en France. L'opinion publique reste divisée, certains soutenant que ces actions ne sont qu'une tentative de déstabilisation d'un ancien président, tandis que d'autres estiment qu'elles révèlent un système corrompu au cœur de la politique française.







