Les autorités australiennes ont arrêté un homme âgé de 39 ans, soupçonné de promouvoir l'attaque antisémite survenue à Bondi, banlieue de Sydney. L'individu, qui a été interpelé mardi par la police, fait face à des accusations de harcèlement motivé par l'origine et de possession illégale d'armes. La police a indiqué dans un communiqué qu’il avait exprimé sur les réseaux sociaux un soutien « à 100% » aux assaillants ayant causé la mort de 15 personnes lors d’une célébration juive le 14 décembre dernier.
Lors de son audience devant le tribunal de Fremantle, celui-ci a déclaré ne pas avoir eu l'intention de blesser qui que ce soit, précisant vouloir attirer l'attention sur le contraste entre cet attentat et la situation des Palestiniens à Gaza. Des recherches policières ont conduit à la saisie de six armes à feu et de 4 000 munitions, ainsi que de contenus à caractère antisémite. « Il n’y a pas de place pour l’antisémitisme, la haine et les idéologies violentes », a affirmé le Premier ministre Anthony Albanese dans une déclaration.
Face à l'ampleur de cette tragédie, Marc Cohen, président d'une organisation juive locale, a souligné la nécessité d'une réponse plus proactive du gouvernement afin de lutter contre la montée de l'antisémitisme en Australie. Le Premier ministre a promis de renforcer la législation sur l'extrémisme et de lancer un programme de rachat des armes, suite à des critiques croissantes de la communauté juive qui accuse le gouvernement d'avoir minimisé leurs préoccupations depuis le 7 octobre.
Malgré les efforts du gouvernement, de nombreux membres de la communauté juive estiment que leurs alertes sur l'augmentation des actes antisémite n'ont pas été prises en compte, ce qui a conduit à une vague de colère lors d'une cérémonie d'hommage nationale.
L'attentat de Bondi, considéré comme l'un des plus tragiques de l'histoire australienne, a également entraîné une réaction internationale, suscitant l'inquiétude sur l’essor des idéologies extrémistes. Les autorités américaines et européennes surveillent de près la situation, signifiant que ce phénomène n'est pas limité à l'Australie, mais s'inscrit dans une tendance globale d'escalade de la violence basée sur l'identité.







