Un collège incendié à Dijon. Depuis plusieurs années, le quartier des Grésilles vit un véritable calvaire face aux attaques répétées des narcotrafiquants. Les images témoignent d'une violence insoutenable, digne d'une mauvaise série télévisée : une médiathèque en flamme, un centre de formation dévasté, et des troubles perturbant même les épreuves du brevet 2025.
Réagissant à cette escalade, l'ancien ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau évoquait un phénomène de « mexicanisation de la France », illustrant la gravité de la situation. Les violences ne se limitent plus à de grandes villes comme Marseille ou Lyon, mais s'étendent désormais également aux zones rurales. À Grenoble, un jeune adolescent a été blessé dans une fusillade, tandis qu'un militant écologiste a subi un « crime par avertissement » à Marseille. En 2023, 49 meurtres liés à des règlements de comptes par arme de guerre ont été déplorés à Marseille, démontrant l'ampleur de la violence narcotrafiquante, comme l'a rapporté <Sud Ouest.
Une récente enquête sénatoriale a mis en évidence l'échec des politiques antidrogue mises en œuvre au cours de la dernière décennie. En réponse à la crise, le gouvernement a proposé une nouvelle loi contre le narcotrafic, adoptée en juin 2025, mais les dissensions restent vives : « On ne touche pas à une école », a fermement affirmé Édouard Geffray, ministre de l’Éducation nationale, tandis que Laurent Nuñez, ministre de l’Intérieur, promet que l’État ne cédera pas face à ces défis.
À quelques mois des élections municipales, la sécurité est devenue une priorité pour les Français, selon un sondage Ifop. Les citoyens attendent des actions concrètes, et le compte à rebours est lancé. La guerre contre le narcotrafic est déclarée, mais la question demeure : jusqu'où seront prêtes à aller les autorités pour restaurer l'ordre et protéger les valeurs républicaines ?







