Le ministre de l'Éducation nationale, Edouard Geffray, a récemment dévoilé une série de mesures visant à renforcer les critères d'obtention du baccalauréat à partir de 2026. Son objectif ? Offrir une plus grande crédibilité au prestigieux diplôme.
Dans une interview au Parisien, Geffray a précisé que les enseignants examineront désormais les copies avec des critères de rigueur plus clairs. Il a souligné que des travaux présentant une orthographe, une syntaxe ou une grammaire défaillantes « ne pourront pas obtenir la moyenne ».
Un changement marquant concerne la possibilité d'accorder des points de grâce. À partir de la session 2026, le maximum de points bonus qu'un jury pourra attribuer sera réduit à 0,5 point, une décision qui vise à limiter les aménagements pour les candidats en difficultés.
Le ministre a également annoncé un durcissement des conditions de repêchage, affirmant qu'aucun élève ne devrait passer au rattrapage s'il n'atteint pas un minimum de 8/20. « Mon but est de garantir que les bacheliers possèdent réellement les compétences nécessaires pour réussir dans l'enseignement supérieur », a déclaré Geffray. Cette initiative a été bienvenue par certains experts qui considèrent qu'un renforcement des standards pourrait mieux préparer les étudiants à l'avenir.
Les nouvelles règles devraient être officialisées par décret le 5 décembre, intensifiant le débat autour du bac, dont le taux de réussite global a atteint 91,9% en juin dernier, mais qui, selon de nombreux experts, souffre d'une certaine dilution de ses exigences actuelles. « Une évaluation plus rigoureuse est cruciale pour l'avenir des jeunes », a ajouté un enseignant de lycée à Lyon.
Alors que 1,7% des diplômés de la voie générale et 3,4% de celle technologique ont obtenu leur diplôme grâce aux points de jury en 2025, la montée des exigences pourrait modifier la dynamique du baccalauréat bien au-delà des chiffres, ouvrant un nouveau chapitre dans l'histoire de l'éducation en France.







