À quelques mois des élections municipales, l’atmosphère politique à Saint-Michel-de-Maurienne connaît un tournant abrupt. Daniel Aymard, adjoint au maire, a annoncé sa démission le 28 novembre, jetant ainsi un éclairage saisissant sur des divergences croissantes au sein de l’équipe municipale.
Dans une lettre adressée au maire et aux membres du conseil municipal le 2 décembre, Aymard justifie son départ par des « désaccords avec des décisions prises sans concertation », une réalité qui semble frapper à la porte de plusieurs élus. Ce conseiller, élu d’opposition en 2014, a été un acteur clé du conseil et a mentionné son souhait initial de se représenter aux côtés de Gaëtan Mancuso.
« J’ai toujours pensé que le dialogue était essentiel en politique, et cela m’a beaucoup troublé de voir des décisions prises sans tenir compte de notre voix », a-t-il déclaré lors d'un entretien avec Le Dauphiné Libéré. En effet, Aymard était le deuxième adjoint en charge des travaux et de l’urbanisme, et son départ laisse un vide important dans la gestion de projets tels que la boucle géothermale et la station d'épuration.
Les conséquences de cette démission sont déjà palpables. Des interrogations subsistent quant à la répartition de ses délégations. Lors du prochain conseil municipal, prévu le 15 décembre, un membre de la liste « Saint-Michel passionnément » pourrait être nommé pour remplir ce rôle crucial. C’est dans un contexte où l’équipe majoritaire a déjà connu plusieurs départs, notamment celui de Ludivine Gachet en mars 2021 et d'Alain Richard en avril 2024, que cette situation se déroule.
Selon des analystes politiques, la démission d’Aymard pourrait indiquer une fragilité dans la gouvernance actuelle, alors que les priorités du conseil municipal sont remis en question. Plusieurs experts suggèrent que des tensions similaires pourraient éclater dans d’autres communes françaises, en particulier avec la montée des enjeux environnementaux et urbanistiques, qui nécessitent une coopération accrue entre élus.
La démission de Daniel Aymard devra également être validée par le préfet, ajoutant une autre couche d’incertitude au processus de transition au sein du conseil municipal. La suite s’annonce riche en rebondissements, à quelques mois des élections qui pourraient changer le paysage politique de Saint-Michel-de-Maurienne pour les années à venir.







