Le débat autour de l'adoption du budget de la Sécurité sociale a réveillé les tensions au sein de la droite française. Sur l'ensemble des députés présents à l'Assemblée nationale, le projet de loi a été approuvé, avec une majorité de 247 voix pour et 234 contre, dont 18 Provenant de Les Républicains (LR). Cette situation a suscité de vives réactions de la part du Rassemblement national (RN), qui n'a pas tardé à fustiger ce qu'ils qualifient de « compromission » de la droite traditionnelle.
Jordan Bardella, le président du RN, a exprimé son indignation sur les réseaux sociaux, qualifiant ce budget de « punition et de taxation » et dénonçant l’alliance entre les socialistes et les macronistes qui, selon lui, a permis d’atteindre ce résultat. Il a lancé un appel aux électeurs de droite, leur proposant de rejoindre le RN : « Nous tendons la main à tous les électeurs de droite qui refusent cette compromission », a-t-il déclaré.
Au sein du RN, le député Jorys Bovet a critiqué LR et Horizons, les accusant d’adopter une posture d’opposition sans véritablement agir. Alexandre Loubet a renchéri, dénonçant une « alliance LR-macronistes-gauche » motivée par la sauvegarde de leurs sièges électoraux.
Bruno Retailleau, président des LR, a également exprimé son désaccord, avertissant que ce budget pourrait mener la France vers un mur économique.
De son côté, Sébastien Lecornu, ministre en charge de la Sécurité sociale, a remercié les députés qui ont soutenu le texte, soulignant que le vote s'était déroulé sans recours au 49-3, ce qui représente un progrès en matière de débat parlementaire. Il a aussi critiqué ceux qui adoptent une position systématiquement opposée, comme le RN ou La France Insoumise, leur reprochant de privilégier le cynisme à l'engagement patriotique.
Ce débat sur le budget de la Sécu soulève des enjeux cruciaux pour l'avenir politique des partis à droite. Des analystes estiment que la fracture entre LR et le RN pourrait redéfinir l'échiquier politique français dans les prochaines années. Des experts politiques, comme ceux d'OpinionWay, prévoient que cette situation pourrait également influencer les prochaines élections municipales et régionales, où l’unité de la droite sera mise à mal par ces querelles internes.







