Alors que les municipales approchent, la candidature de Nicolas Battini, un ancien condamné pour un attentat à la voiture-bélier, provoque une onde de choc au sein du paysage politique français. Le député RN de la Somme, Jean-Philippe Tanguy, a réagi sur franceinfo en déclarant : "À chaque campagne, tout est bon pour salir le Rassemblement National, pour nous faire porter tout et n'importe quoi". Cette déclaration fait écho aux critiques croissantes sur le choix du parti d'investir un candidat avec un passé criminel.
Battini a été condamné à huit ans de prison pour son implication dans un attentat, mais selon les membres du RN, il a purgé sa peine et aspire à contribuer positivement à la communauté. Dans cette optique, il a été choisi comme candidat pour briguer la mairie de Bastia en Haute-Corse. Toutefois, cette décision a suscité de vives réactions parmi les opposants politiques, qui estiment qu'elle ternit l'image du parti.
Des experts politiques, tels que le politologue Jean-Claude Mailly, estiment que ce choix pourrait avoir des répercussions lors des élections. "Investir une personne avec un tel passé pourrait renforcer les inquiétudes des électeurs face à la radicalisation du discours politique", déclare Mailly. De plus, des membres de la société civile expriment leur mécontentement, arguant que les anciens criminels devraient être réhabilités dans un cadre différent.
Les discussions autour de cette candidature soulèvent une question plus large sur la perception des partis politiques et le compromis entre rédemption et inquiétudes publiques. À moins de trois mois des élections, la tension est palpable, et le RN devra naviguer avec prudence entre ces controverses et sa stratégie électorale.







