La galerie L’Esprit d’Escalier, située dans le 12e arrondissement de Paris, a subi des actes de vandalisme avec des slogans tels que « Israël vaincra » et des étoiles de David, pendant l’ouverture de l’exposition « Gaza Sumud, trois artistes en résistance ».
Ce triste événement a eu lieu le 18 décembre, jour du vernissage de cette exposition qui, comme son nom l’indique, met en lumière la résilience des artistes palestiniens face aux espoirs anéantis. Les œuvres des artistes Sohail Salem, Mohammed Zaanoun et Romain Zeder sont présentées jusqu’au 24 décembre. Les organisateurs ont exprimé leur colère et leur tristesse face à cette attaque qui vise non seulement la galerie en tant qu’espace, mais aussi le témoignage artistique essentiel des Palestiniens, souvent trop peu médiatisé.
Sohail Salem, artiste connu pour ses explorations sur l’identité et l’humanité, avait souligné lors d'une interview précédente, la nécessité de connexions authentiques entre artistes. « Nous devons sortir de notre isolement », a-t-il affirmé, faisant écho aux aspirations d’une communauté artistique encore trop souvent réduite au silence.
Les graffitis découverts ce matin mettent en lumière une animosité grandissante envers les artistes palestiniens, un comportement qui témoigne d’un climat de tension accru en France. Au-delà des mots blessants, ces actes cherchent à étouffer les voix qui s’élèvent contre les injustices souvent ignorées. La responsable de la galerie a indiqué : « Ces dégradations visent à faire taire la voix des artistes que nous exposons, des voix cruciales dans le discours artistique contemporain ».
L’artiste et critique d’art, Léa Moreau, déclare que de tels actes de vandalisme ne font que renforcer la nécessité de soutenir les expressions artistiques marginalisées. « L’art est un vecteur puissant de résistance et de mémoire. Les attaques contre les galeries comme L’Esprit d’Escalier révèlent une peur de la vérité que l'art peut transmettre », ajoute-t-elle.
Dans un contexte où l’art contemporain lutte pour se faire entendre, la visite de cette exposition devrait être une priorité pour tous ceux qui souhaitent participer à un dialogue enrichi sur la réalité palestinienne, souvent occultée. La galerie accueille le public tous les jours de 13 à 20 heures jusqu'au 24 décembre.
