Emmanuel Macron a effectué une visite marquante à Marseille le 16 décembre, où il s'est rendu sur la tombe de Mehdi Kessaci, un jeune militant tué pour ses engagements contre le narcotrafic. La mort de Kessaci, survenue un mois auparavant, a profondément choqué la ville, déjà frappée par des violences associées au trafic de drogue.
Lors de son intervention, le président a exprimé sa solidarité avec la famille Kessaci et a affirmé vouloir mener une « guerre aux réseaux qui tuent des jeunes innocents pour intimider ». Il a assuré que ces réseaux n'auront « aucune chance de gagner », soulignant la nécessité d'une action robuste contre ce fléau.
Macron a également annoncé une hausse significative de l'amende pour les consommateurs de drogue, qui passera de 200 à 500 euros. « J'en ai ras le bol d'avoir des jeunes qu'on pleure », a-t-il martelé, évoquant un changement de mentalité à opérer dans certains quartiers où l'achat de drogue est considéré comme banal.
Le président a exprimé son intention de coopérer avec d'autres pays pour démanteler les réseaux criminels, en ciblant leurs leaders et en saisissant leurs actifs. « Nous allons chercher la coopération pour pouvoir arrêter les têtes de réseau », a-t-il précisé.
Malgré ses promesses, Macron a choisi de ne pas accéder à la demande du maire de Marseille, Benoît Payan, concernant l'installation d'un nouveau Parquet national contre la criminalité organisée dans la ville. Il a justifié cette décision en affirmant que les structures existantes à Paris suffisent pour le moment.
Le militant Amine Kessaci, frère de Mehdi, a de son côté lancé un appel à la création d'une « convention citoyenne de la lutte contre le narcotrafic », visant à encourager un dialogue avec les résidents sur cette problématique cruciale.
En parallèle, Macron a inauguré un agrandissement de la prison des Baumettes, ainsi qu'un nouveau commissariat dans les quartiers nord de Marseille, des zones particulièrement touchées par les trafics. L'accent a également été mis sur le programme « Marseille en grand », qui se propose de rénover les infrastructures locales et de revitaliser la ville.
Malgré les critiques, notamment celles de la Cour des comptes sur le suivi de ce plan, Macron reste déterminé à constater les avancées sur le terrain et à continuer à soutenir Marseille. L’Élysée a récemment lancé un site web pour suivre l'évolution des projets, affirmant que les deux tiers des crédits prévu ont déjà été engagés.
En résumé, la visite de Macron à Marseille se veut être un signal fort dans la lutte contre le narcotrafic, appelant à une mobilisation collective et à un engagement renforcé pour protéger la jeunesse marseillaise.







