Douze ans après son élection comme maire de Bastia, Gilles Simeoni a dévoilé son intention de se présenter à nouveau en tête de liste lors des municipales de 2026. Ce retour, annoncé sur le plateau de l'émission « Pulitica » de France 3 Corse, met un terme aux incertitudes qui pesaient sur le mouvement Femu a Corsica ces derniers mois. Selon Simeoni, cette décision n'est pas prise à la légère mais après une réflexion approfondie et en concertation avec ses alliés.
« Le bilan de notre majorité est excellent », a-t-il exprimé, soulignant que cette nouvelle démarche s'inscrit dans une continuité tout en visant le renouvellement. Il rappelle que sa prise de fonction en tant que maire en 2012 avait marqué la fin d'une longue période sous l'hégémonie du groupe Zuccarelli. Après avoir cédé son poste à Pierre Savelli pour prendre la présidence du conseil exécutif de Corse en 2016, Simeoni se prépare aujourd'hui à assumer une fois de plus son rôle de maire.
S'il est élu, il devra abandonner ses fonctions actuelles, car la loi interdit le cumul des mandats exécutifs. À ce sujet, il a indiqué vouloir conduire à bien plusieurs projets qui lui tiennent à cœur, notamment l'autonomie de la Corse, qu'il considère comme un « combat de vie » essentiel, prévu d'être examiné par le Congrès en 2026.
La question de sa succession à la tête de la Collectivité territoriale demeure en suspens. Simeoni a évoqué la nécessité d'une transition harmonieuse, préférant ne pas jouer le rôle d'un « président de l'ombre » et souhaitant un dialogue constructif avec l'Assemblée de Corse.
« Je suis fier de notre bilan depuis 10 ans »
Concernant Pierre Savelli, le maire actuel, son avenir politique n'est pas encore clairement défini. Simeoni reconnaît l'importance de l'action de Savelli, tout en insistant sur l'importance d'ouvrir un « nouveau cycle » politique après 2028, date des élections régionales. Ce changement vise à favoriser une convergence entre nationalistes et forces progressistes, garantissant ainsi le dynamisme de la transition politique.
« Je suis fier de notre travail collectif de ces dix dernières années, même si le chemin reste long. Mon choix, ainsi que celui de Pierre Savelli, n’est pas facile et n’est pas motivé par un souhait de confort. J'ai œuvré pour la Corse pendant cette décennie, et je suis déterminé à poursuivre cet engagement», a-t-il ajouté. Ce retour à la mairie pourrait bien marquer un tournant décisif pour Bastia et la Corse.)







