Le 18 décembre 2025, une soixantaine de membres de la Confédération paysanne ont fait entendre leur détresse dans les rues de Laval, en Mayenne, à travers une opération escargot qui a impliqué quatre tracteurs. Cette manifestation visait à critiquer la réponse du gouvernement face à l’épidémie de dermatose noduleuse contagieuse, qui, bien qu’encore limitée à certaines régions, inquiète les éleveurs des zones voisines.
Selon la préfecture de la Mayenne, aucun cas de contamination n'a été reporté localement, mais les images des troupeaux abattus dans des départements touchés, comme ceux du Sud-Ouest, hantent les esprits des producteurs. Florian Morin, éleveur et représentant de la Confédération, a partagé ses angoisses : « Chaque matin, j'appréhende la visite de mes vaches, m'imaginant les images de leurs consœurs nées sous le signe de la maladie adjacente à nous. Le Sud-Ouest n’est pas si loin, » a-t-il dit lors de la manifestation.
Cette inquiétude est soutenue par des experts du secteur agricole qui soulignent la nécessité d'accéder à des vaccins pour protéger les troupeaux de cette maladie redoutable. Depuis ses débuts au mois de juillet, la Confédération paysanne plaide auprès des autorités pour que la France puisse bénéficier d'une vaccination contre cette maladie, pourtant encore interdite dans les régions non déclarées. Ils s'inquiètent également de l’impact socio-économique de l’interdiction de vaccination sur les marchés, qui pourrait nuire aux éleveurs déjà fragilisés par la situation.
Les agriculteurs espèrent ainsi faire entendre leur voix et inciter les autorités à agir rapidement pour éviter une catastrophe sanitaire qui pourrait s’étendre. Dans des contextes similaires, des témoignages d’éleveurs de régions touchées, comme ceux d’Auvergne-Rhône-Alpes et de Bourgogne-Franche-Comté, soulignent la nécessité d’une réponse plus proactive.







