Sur les côtes de Bretagne, notamment à la pointe de Mousterlin, une surprenante mosaïque bleutée a captivé l'attention des promeneurs depuis la mi-novembre. Ces étranges amas, appelés vélelles, ont récemment recouvert le littoral, suscitant autant d'étonnement que d'inquiétude.
Corinne, une touriste venue de Corse, déclare : "C’est une grande quantité ici ! Hier, à marée basse, la plage était toute bleue, c’était magnifique... Après, on sait que ça part, c’est la nature". Bien qu'elles soient parfois observées sur les côtes corses, elle n'avait jamais vu une telle profusion. D'autres visiteurs, dont un couple de retraités du Centre, se posent des questions sur la sécurité de ces créatures : "On se demandait si c’était urticant ? En tout cas, ça ne donne pas envie de se baigner".
Cette étonnante arrivée de vélelles ne se limite pas à la Bretagne. Les plages des Sables-d’Olonne, en Vendée, ont également été envahies, tout comme celles de Saint-Nazaire à Pénestin. D’après Benoît Frémont, directeur de l’Océarium du Croisic, il est vital de ne pas toucher ces organismes, qu’ils soient vivants ou morts : "Leurs piqûres peuvent causer de graves brûlures".
Qu'est-ce que les vélelles ?
Également appelées "voiles bleues", les vélelles ne sont pas des méduse, mais des colonies d'hydrozoaires. Elles possèdent une petite crête rigide qui joue le rôle de voile, les déplaçant selon le vent. Leur dépendance totale aux courants marins expose ces créatures fragiles à des échouages massifs, surtout lors de conditions météorologiques spécifiques.
La récente dépression Davide, combinée à de fortes houles et à des marées importantes, a constitué un véritable piège naturel, attirant ces organismes sur le rivage. Les autorités conseillent de ne pas piétiner les zones où les vélelles commencent à se décomposer, car une odeur désagréable pourrait s'en dégager sous peu. Toutefois, il est probable que la mer les emporte bientôt.
Ce phénomène naturel soulevé par des scientifiques revêt une importance écologique, révélant des indicateurs sur la santé des écosystèmes marins de la région. Comme le souligne France Bleu, il est crucial de préserver ces organismes malgré leur impact visuel intrigant sur les plages.
