À partir du 29 mars 2026, Air France mettra un terme à ses liaisons depuis l’aéroport de Paris Orly vers les villes de Nice, Toulouse et Marseille. Ces lignes seront désormais opérées par Transavia, la filiale à bas coûts du groupe Air France-KLM. Henri Hourcade, directeur général commercial d’Air France, explique que cette décision répond à l’évolution des comportements des voyageurs. Effectivement, depuis 2019, les allers-retours journaliers, qui constituaient le cœur de l'activité sur ces liaisons, ont chuté de plus de 60 %. Divers facteurs comme l'essor des visioconférences, les préoccupations environnementales, et l'engouement pour le train jouent un rôle crucial dans cette transformation, affirment des experts du secteur.
Transavia proposera des vols avec une fréquence revue à la baisse : huit trajets par jour vers Toulouse et Nice, et seulement deux vers Marseille, en raison de la forte concurrence des offres ferroviaires. En parallèle, Transavia établira une stratégie tarifaire agressive, avec des prix d'appel à partir de 45 euros. Ce repositionnement vise à répondre au besoin croissant de tarifs abordables tout en offrant les commodités nécessaires aux voyageurs.
Pour séduire une clientèle professionnelle, Transavia introduira le concept de « tarif max », qui inclut des avantages tels que l'enregistrement prioritaire, l’option de choisir son siège, et jusqu'à 30 kg de bagages en soute. Ce changement pourrait redéfinir les attentes des voyageurs d'affaires, soucieux d'obtenir un bon rapport qualité-prix sans compromettre le service.
Notons que seul le trajet vers la Corse continuera d'être proposé par Air France depuis Orly. Par ailleurs, la compagnie maintiendra des vols à partir de l’aéroport Charles-de-Gaulle, avec un volume accru de 12 voyages quotidiens vers Nice et Toulouse, et 10 vers Marseille. Ce cheminement s'inscrit dans une dynamique plus large d'adaptation et de réponse aux nouveaux besoins du marché aérien. Selon les experts, cette stratégie pourrait contribuer à renforcer la position compétitive d'Air France et de Transavia face à de nouvelles réalités du secteur.







