Des millions de bouteilles Perrier sont à l'arrêt dans l'usine de Vergèze, dans le Gard. Après des analyses bactériologiques jugées non conformes, les autorités sanitaires ont pris la décision d’interdire leur vente. Au total, quatre millions de bouteilles sont concernées, et les deux forages encore en activité ont été suspendus temporairement en novembre, selon Radio France.
Depuis l'interdiction, en mai dernier, d'utiliser des microfiltres à 0,2 micron pour la production d'eau minérale, la société Nestlé, propriétaire de l'eau Perrier, a annoncé 27 épisodes de non-conformité. Ces incidents sont liés à des « écarts bactériologiques » rapportés aux autorités sanitaires, confirmés par l'Agence régionale de santé (ARS) d’Occitanie.
Pour l'heure, le préfet d’Occitanie doit se prononcer sur le maintien du statut d’eau minérale naturelle de Perrier. Sa décision, attendue avant la fin de l'année, pourrait avoir de lourdes conséquences, alors que des millions de bouteilles ont déjà été détruites à plusieurs reprises par le passé. Selon une source proche du dossier, le directeur de l’ARS a récemment présenté un rapport « favorable sous réserves » concernant la pérennité de la source.
En lien avec cette situation, le tribunal judiciaire de Nanterre a récemment rejeté une demande d'un collectif de consommateurs, l’UFC-Que Choisir, visant à suspendre la production de Perrier. Malgré leurs inquiétudes concernant un potentiel risque pour les consommateurs, le juge a estimé qu’aucun dommage imminent n’était démontré.
Alors que des centaines d'emplois dépendent de cette situation, les acteurs locaux s'inquiètent des répercussions que cela pourraient avoir sur l'économie de la région. À ce stade, le préfet devra prendre en compte les voix des experts, des élus locaux et des représentants de la société civile avant de trancher.







