La question de l'accord commercial entre l'Union européenne et le Mercosur demeure un sujet de vive controverse. Ce mardi, le ministre espagnol de l'Agriculture a exprimé l'espoir d'une signature imminente de l'accord, alors même que la France, par la voix de ses responsables, demande un report. La Commission européenne anticipe une signature durant le sommet du Mercosur qui se tiendra ce week-end à Foz do Iguaçu, au Brésil. Cependant, pour que cette signature ait lieu, l'aval des États membres est indispensable, faisant évoluer la capacité de compromis entre les députés européens qui viennent d'adopter des clauses de sauvegarde renforcées.
La mobilisation des agriculteurs français a monté la pression, conduisant le gouvernement à réclamer le report du vote à 2026. Pendant ce temps, l'Allemagne se positionne favorablement pour une signature rapide, indiquant un fossé grandissant entre les visions européennes sur le sujet. L'Italie, nouvel acteur clé dans cette dynamique, oscille entre approbation et résistance, laissant donc sa cheffe du gouvernement Giorgia Meloni aux commandes de ce dossier délicat, comme le souligne un diplomate européen sous couvert d'anonymat.
Un expert du développement durable, interrogé par Le Monde, a également fait part de son inquiétude quant aux répercussions environnementales de l'accord, appelant à une réflexion sérieuse sur la durabilité. Dans ce contexte, les échanges entre dirigeants européens se révèlent cruciaux et pourraient bien déterminer l'avenir des relations commerciales entre l'UE et l'Amérique du Sud.







