Dans une réponse stratégique à la crise causée par la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) qui affecte les élevages bovins en France, le Premier ministre Sébastien Lecornu a annoncé, le 16 décembre, la mobilisation des vétérinaires des armées. Cette décision vise à accélérer la campagne de vaccination, jugée "urgence absolue" par le gouvernement.
Lecornu, lors de son discours à l’Assemblée nationale, a souligné la nécessité immédiate de vaccins et de moyens logistiques pour endiguer la propagation de cette maladie. Actuellement, le service de santé des armées compte environ une centaine de vétérinaires, dont une cinquantaine se spécialise dans la santé animale, reportent nos confrères de Le Monde.
La DNC, qui a été détectée pour la première fois en Europe de l'Ouest en juin dernier, a conduit à l'abattage de plus de 3 300 animaux à ce jour. Selon les services vétérinaires, environ 1 million de bovins ont reçu leur vaccination, cependant, la demande d’élargir cette mesure à l’ensemble du territoire s’intensifie, notamment de la part des syndicats agricoles comme la Confédération Paysanne.
La ministre de l'Agriculture, Annie Genevard, a également fait savoir que des plans de vaccination départementaux seraient rapidement établis. "Nous devons dresser un mur sanitaire pour protéger nos éleveurs", a-t-elle déclaré lors d'une récente réunion à Matignon. Ce plan de soutien s'accompagne d’une aide financière de 10 millions d'euros pour soutenir les éleveurs en difficulté, une initiative saluée par nombreux acteurs du secteur.
„En cette période de crise, l’union des forces est cruciale“, a commenté un acteur local du milieu agricole, soulignant le besoin urgent de solidarité et d'action concertée pour surmonter cette épreuve. Avec 113 cas recensés, l'inquiétude persiste chez les éleveurs, qui attendent des réponses concrètes et rapides face à cette menace. Alors que les discussions autour d’un plan de vaccination national s'intensifient, les experts recommandent une vigilance constante pour prévenir de futures épidémies potentiellement dévastatrices.
Le gouvernement certifie qu'il n'y a pas de foyers infectieux actifs en ce moment, et reste déterminé à éviter une recrudescence de l’épidémie, tout en écoutant les demandes légitimes des producteurs, essentiel à l’économie agricole française. Les jours à venir seront décisifs pour la santé des cheptels et la tranquillité des éleveurs.







