Le crash tragique de la Caravelle reliant Ajaccio à Nice, qui a coûté la vie à 95 personnes en 1968, refait surface dans l’actualité, ravivant de douloureux souvenirs pour les familles des victimes. En effet, des fouilles sous-marines récentes ont permis d’identifier des débris significatifs de l’avion, allant de la queue aux réacteurs, selon les annonces faites par les avocats des familles.
Ces recherches, menées par la marine nationale sur un site de 8 km², ont impliqué près de 30 heures de plongée à 2 300 mètres de profondeur, révélant des éléments potentiellement cruciaux concernant les circonstances du crash. Le procureur de la République, Damien Martinelli, a confirmé ces avancées, considérant que la connaissance des véritables causes de cet accident reste d’une importance capitale.
Souvenons-nous, le 11 septembre 1968, la Caravelle AF 1611 devait relier Ajaccio à Nice en une quarantaine de minutes, mais l’appareil s’est soudainement abîmé en mer, à quelques minutes de l’atterrissage, faisant 95 victimes, parmi lesquelles des enfants et des membres d’équipage. Bien que la première enquête pour homicide involontaire, close en 1973, ait privilégier l'hypothèse d’un incendie dans la cabine des toilettes, les familles continuent de revendiquer des éclaircissements.
Les avocats de l’association des familles ont toujours exprimé des doutes quant à la version officielle et, après une relance de l’enquête en 2012, ont convoqué à nouveau la justice. En particulier, l’hypothèse d’une bavure militaire, liée à un tir de missile accidentel depuis une base à Hyères, mérite d’être examinée avec la plus grande rigueur. En 2019, des documents fournis par le ministère des Armées ont été jugés "très insatisfaisants" par les familles, renforçant leur conviction que des éléments cruciaux pourraient avoir été dissimulés.
Mathieu Paoli, fils de victimes et porte-parole des familles, a évoqué dans une récente interview : « L’analyse du réacteur pourrait être déterminante. Si des dommages sont observés, cela pourrait porter à questionner la thèse relayée jusqu’ici. » En somme, les avancées récentes sont perçues comme un espoir, mais le chemin vers la vérité reste semé d'embûches. La nécessité d'expertises supplémentaires pour analyser ces débris sera primordiale dans les semaines à venir.
Cette lente quête de vérité pourrait, peut-être, permettre aux familles de trouver la paix après des décennies d’incertitudes. Les résultats des enquêtes et analyses qui suivront permettront-ils d’éclairer ce sombre chapitre de l’histoire aérienne française ? L’actualité récente incite à espérer que la lumière soit enfin faite sur ce drame ancien.







