Face à la bronchiolite, une infection respiratoire fréquente chez les nourrissons, il est crucial pour les parents de bien informer sur les stratégies de prévention. Une étude récente menée par EPI-PHARE a comparé l'efficacité de deux interventions : l'anticorps monoclonal Beyfortus et le vaccin Abrysvo. Les résultats, publiés dans le The Journal of the American Medical Association (JAMA), révèlent des différences significatives entre ces deux approches.
Le Beyfortus, un anticorps monoclonal administré directement au nourrisson, a montré une protection accrue contre l'infection due au virus respiratoire syncytial (VRS) responsable de la bronchiolite. Au cours de cette étude, impliquant plus de 42 000 nourrissons surveillés pendant une période moyenne de 84 jours, il a été constaté que le Beyfortus réduisait de 26 % le risque d'hospitalisation par rapport à la vaccination maternelle avec Abrysvo, tout en diminuant significativement les formes sévères de l'infection. En effet, les taux d'admission aux soins intensifs, d'oxygénothérapie et d'intubation étaient respectivement réduits de 42 %, 44 % et 43 % chez les bébés protégés par Beyfortus.
De son côté, le vaccin Abrysvo, administré lors de la grossesse entre la 32e et la 36e semaine d'aménorrhée, offre également des bénéfices, mais avec une efficacité comprise entre 65 et 85 %. Selon la Haute Autorité de Santé (HAS), l'immunisation passive avec Beyfortus pourrait être plus indiquée dans plusieurs situations. En particulier pour les nourrissons prématurés ou lorsque le délai entre la vaccination et la naissance est trop court pour assurer une protection adéquate.
Malgré ces avancées, l’épidémie de bronchiolite continue de sévir en France. Le dernier rapport de Santé publique France indique que toutes les régions, à l'exception de la Corse, sont en phase épidémique. Un état de vigilance qui incite les parents à s’informer et à choisir la meilleure option de prévention pour leur bébé.
Les experts insistent sur l'importance de discuter des options avec les professionnels de santé afin de garantir une protection optimale. La décision d’utiliser l’un ou l’autre des traitements doit prendre en considération le contexte médical de chaque enfant ainsi que les recommandations actuelles. Pour les parents, rester informés est la clé pour passer sereinement cette saison hivernale.







