Le temps des excuses est enfin arrivé. Après avoir suscité une vive indignation suite à ses commentaires sexistes sur Rachida Dati, le député de La France insoumise (LFI), Carlos Bilongo, a décidé de présenter ses regrets. Le 23 décembre, lors d'une émission diffusée sur « La Librairie Africaine », Bilongo avait insinué que Dati devait sa carrière à des moyens peu honorables, une critique qui a choqué de nombreuses personnalités politiques et a été largement relayée sur les réseaux sociaux.
La séquence, visionnée plus de 650 000 fois sur X (anciennement Twitter), a exacerbé les tensions autour de la représentation des femmes en politique, d'autant plus que le mouvement LFI se positionne comme un fervent défenseur des droits des femmes. Les mots de Bilongo ont été perçus comme une attaque machiste, notamment par Aurore Bergé, la ministre chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes, qui a exprimé que « la réussite des femmes est souvent vue comme suspecte ».
Dans un message publié le 26 décembre, Bilongo a reconnu la portée de ses remarques : « Je regrette les propos sexistes que j'ai employés, qui ne reflètent absolument pas les principes que nous devons défendre ». L’élu a également évoqué la nécessité d’un « processus permanent de déconstruction » dans ses discours et ses actions. Ce besoin de réflexion et d’introspection est crucial pour un homme se disant conscient de sa position de pouvoir dans une société encore largement dominée par les hommes.
Le débat tumultueux a également mis en lumière la manière dont le sexisme persiste dans le milieu politique. Des réactions unanimes ont suivi, qualifiant ses propos de « dégueulasses » et « machistes ». La députée Sarah Legrain de LFI a ajouté que ces déclarations étaient inacceptables et qu’il était essentiel d’apprendre de cette erreur.
La polémique ne se limite pas seulement à l'individu, mais soulève également des questions sur les préjugés ancrés dans les discours politiques. Alors que la France s'efforce de progresser vers une plus grande égalité, ce type de commentaire vient rappeler combien le chemin est encore long. En réitérant ses excuses, Carlos Bilongo montre cependant une volonté de changement, tant personnel que collectif. L'incident a ouvert une discussion nécessaire sur le traitement des femmes dans la sphère publique, un enjeu que de nombreuses voix continuent de défendre.







