Une récente étude de l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) met en lumière une réalité préoccupante : l'espérance de vie varie considérablement selon les niveaux de revenus en France. Selon les données de la période 2020-2024, les hommes pauvres vivent en moyenne 13 ans de moins que leurs homologues les plus riches, tandis que cet écart tombe à 9 ans pour les femmes.
Les résultats indiquent que le risque de décès à l'âge de 50 ans est sept fois plus élevé chez les hommes les plus défavorisés, alors que chez les femmes, ce risque reste six fois plus élevé. Ces inégalités socio-économiques sont particulièrement visibles dans certaines régions. La région des Hauts-de-France se distingue comme celle où la probabilité de mourir au cours de l'année est la plus élevée.
Les disparités s'expliquent par une multitude de facteurs : comportementaux, environnementaux et socio-économiques. Des études antérieures soulignent également que des comportements de santé fortement influencés par le niveau d'instruction et de revenu sont plus courants dans les populations moins favorisées. Par exemple, un professeur de santé publique à l'Université de Bordeaux, Dr. Jacques Moreau, précise : "L'accès aux soins est souvent limité par des contraintes financières, ce qui exacerbe les inégalités en matière de santé."
En dehors des Hauts-de-France, les régions comme les Pays de la Loire et l'Occitanie affichent des taux de mortalité plus bas. Comparativement, le risque de décès dans ces régions est inférieur d'environ 8% à celui constaté en Centre-Val de Loire, qui est considéré comme la région de référence de l'étude de l'Insee.
Ce rapport accablant met également en évidence que les écarts d'espérance de vie entre les classes sociaux-économiques se sont accrus ces dernières années. En effet, entre 2012 et 2024, l’écart entre les riches et les pauvres a été constaté comme augmentant, selon les données de l'Insee. Cela soulève des questions essentielles sur les politiques de santé publique en France qui doivent s'attaquer à ces inégalités croissantes.
En conclusion, l'espérance de vie des Français est profondément enracinée dans des facteurs socio-économiques, une réalité qui appelle à des mesures urgentes pour éradiquer les inégalités.







