Ce matin, une action de blocage a été mise en place par les marins de la CGT au port de Port-de-Bouc. Ces derniers dénoncent un contournement des réglementations françaises par la société Sermap, spécialisée dans la collecte et le traitement des déchets maritimes. Les marins, issus de diverses compagnies telles que Maritima, Corsica Linea et La Méridionale, soulèvent de vives inquiétudes quant à l'utilisation de deux de leurs navires sous pavillon international.
« Nous nous sommes rassemblés pour dénoncer une situation illégale avec la complicité de certains réseaux gouvernementaux », déclare Frédéric Alpozzo, secrétaire général de la CGT des marins. Ils soulignent que l’utilisation du pavillon international, notamment le pavillon Rif, permet à la Sermap d'employer jusqu'à 75 % de marins extracommunautaires, tout en échappant à la législation française du travail qui protège les droits des marins.
Cette situation soulève des préoccupations majeures : « Quand les marins travaillent 75 jours en mer, leur employeur peut les débarquer sans leur verser aucun paiement pour leurs congés, ce qui est impensable dans le cadre de la législation française », ajoute Alpozzo. Les marins redoutent également un risque d’augmentation de la précarité dans le secteur maritime. La mobilisation à Port-de-Bouc pourrait être le début d'un mouvement plus large, incitant d'autres à se rallier à la cause.
De plus, une enquête menée par La Provence met en lumière les conséquences de telles pratiques sur l'emploi local. Ces actions de blocage pourraient être un moyen de sensibiliser le grand public à la réalité des métiers de la mer, tout en apportant une réponse forte aux dérives du marché. Le soutien à ces marins pourrait se traduire par une prise de conscience généralisée des enjeux liés aux droits du travail maritime en France.







